« Le STREET MEDIA TOTEM » deviendrait-il un projet d’Economie Sociale et Solidaire…?

Note : La photo ci-dessus est de l’atelier « SOLICYCLE », projet ESS implanté à la Porte de Vanves, porté par Etudes et Chantiers. Les employés, immigrants en cours d’intégration au marché du travail, ont contribué à la construction des tous premiers prototypes du Street Media Totem.

Le « STREET MEDIA TOTEM » cache une ambition : que les citoyens développent  ensemble et eux-mêmes leurs propres outils de communication. Tout le monde est dépassé, non seulement face aux nouvelles technologies, mais aussi face aux marginalités systémiques qu’elles engendrent. Surmontons ces marginalisations, en coordonnant nos moyens.

France Stratégie prévoit qu’en 2020 il y aura quatre-vingts milliards d’objets connectés. L’aubaine que cela représente pour les concepteurs qui en maîtrisent l’usage doit être partagée avec la société civile.  Au-delà de son rôle de « cliente », la société civile peut se donner les moyens de maîtriser les conditions de communications médiées par les NTIC.  Expérimenter l’impact et le déploiement de ces technologies dans un contexte citoyen est vital :

Notre proposition s’inscrit dans une réponse déjà amorcée par les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Il s’agit pour nous d’y participer en apportant nos propres expertises et partenariats dans l’Education nationale, des organisations de l’Education populaire, des associations citoyennes, des artistes et des acteurs du secteur privé.

Cette collaboration, dont la structure officielle reste à déterminer, articule les ressources et expertises de chacun, au nom d’un projet transversal, collectif, lié au monde émergeant de l’internet des objets.

Rappel : L’économie Sociale et Solidaire

Wikipedia résume bien le cadre de l’économie sociale et solidaire, que leurs projets soient d’économie marchande ou non marchande :

La loi du 31 Juillet 2014 permet une reconnaissance explicite de ce modèle d’entrepreneuriat, centré sur l’Homme, « adapté à tous les domaines de l’activité humaine, auxquel adhèrent des personnes morales de droit privé qui remplissent les conditions cumulatives suivantes » :

Le respect des trois conditions liées à la finalité, à la gouvernance et à la lucrativité permet de réunir des entreprises aux statuts juridiques hétérogènes dont la finalité, le mode d’organisation ou le fonctionnement se différencient du modèle classique. Cela inclut : les coopératives d’entrepreneurs et d’usagers, les associations, les fondations, les mutuelles, mais aussi les ESAT et structures d’insertion par l’activité économique.

Crucial pour le contexte associatif français, l’ESS s’affranchi des subsides de l’Etat, même si ses objectifs se rapprochent de l’intérêt général. Ils font du bien-être, de la coopération et de la solidarité des priorités. Reste à consolider l’engagement de tous ceux qui peuvent y contribuer. D’où l’intérêt d’un projet transversale, socio-technique, qui tente d’’orchestrer les talents très divers de toutes les parties-prenantes d’un « écosystème » local, à échelle humaine.

Un « framework » ESS ?

Pour ce document, nous avons appliqué tant bien que mal un modèle de « Mission-Based Framework » au projet « STREET MEDIA TOTEM » :

Bien connu des écoles de commerce et de design, il n’est pas entièrement adapté aux pratiques d’entreprises ESS qui, par principe, résistent à une « rationalisation financière ».