Il y a quinze ans, le design d’interfaces numériques n’était pas la priorité des acteurs locaux chargés d’organiser des concertations— plus ou moins formelles— sur la rénovation des quartiers « politique de la ville ».
Au fil des années (on y travaille encore!) nous avons tenté d’intégrer les questions du « design à l’écran » aux principes méthodologiques qui sous-tendent le « design de la contribution ».
Ci-dessous, quelques apports de nos partenaires experts du sujet, qui ont beaucoup nourri notre réflexion et la forme prise par nos prototypes.
Nous adhérons à la démarche dite de « maîtrise d’usage », portée en France par l’architecte Jean-Marie Henin. Nous citons l’introduction qu’il a rédigé pour son site, dédié au sujet :
» La maîtrise d’usage est née de la volonté des habitants, citoyens, usagers de se situer au cœur du processus d’élaboration du Projet, aux côtés de ses acteurs traditionnels, le maître d’ouvrage, qui commande l’ouvrage, et le maître d’œuvre, qui met en œuvre la commande. Les Conseils de Quartier sont, depuis 2002, le cadre privilégié et incitatif de cette démarche. La participation des habitants n’est pas une nouvelle forme de concertation. Elle s’en distingue très significativement par la méthodologie, les objectifs, les effets attendus. »
2013 Jean-Marie Henin présentant la « maîtrise d’usage » à un groupe de militants associatifs et designers rassemblés par Concert-Urbain.
Le groupe de travail sur la maitrise d’usage, réuni dans les locaux de l’agence Henin-Normier, Paris 75014 (Merci à la FRDVA, Région Ile de France!).
Note : nous tentons de récupérer des enregistrements d’une séance à ce sujet avec Jean-Marie Henin. Entre temps, voici un aperçu de sa démarche, à laquelle nous n’avons pas participé, publié sur le site tour-a-tour.org …
http://www.conseilsdequartierparis13.fr/597_p_27030/aires-de-rien.html
Cela fait très très plaisir de voir une proposition de la part d’habitants qui préfigure, en 2012, le projet « A.C.T.U.xo » déposé par trois Conseils de Quartier et le Conseil Citoyen 75013 (sans oublier Bibliothèque Sans Frontières, la Régie de Quartier, la Cité de Refuge….) dans le cadre du Budget Participatif 2019…
« Avec Discut, les ateliers philo et les débats argumentés sont animés par les participants eux-mêmes selon un principe d’auto-gestion et de co-animation, quel que soit l’âge. L’animation ne repose plus sur une seule personne “experte” mais est répartie entre plusieurs participants dont les rôles d’animation sont précisément cadrés par des cartes. De même, les Discutants ont des cartes d’intervention en main qui les incitent à diversifier et complexifier peu à peu leurs prises de parole. On évite ainsi le café du commerce et on développe l’esprit critique et les compétences réflexives des participants. » (Citation directe du site https://eu-discut.fr)
Le Jeu DISCUT’, de Claire de Chessé, PBSolving.fr
Le « Jeu DISCUT» est conçu pour un groupe de 4 à 17 participants auxquels on distribue des rôles de Discutants et d’Animateurs. Les Discutants discutent autour de la question choisie à l’aide des cartes d’intervention qui leur sont distribuées. Les autres participants organisent le bon déroulement de la discussion à l’aide d’autres cartes qui décrivent les rôles à attribuer aux Animateurs. Cette approche a pour but d’aider des groupes à conduire une discussion philosophique de manière autonome, sans l’intervention de professeurs adultes. De manière générale, « Le Jeu DISCUT’» favorise ledéveloppement des compétences réflexives et critiques des participants :